Par Gaël Bourida – Etudiant à l’ISFJ
À Lyon, depuis janvier dernier, le centre de santé 102 offre aux étudiants un accès gratuit et rapide à des médecins généralistes et des psychologues. Pensé comme un espace de parole libre, ce centre veut briser les tabous autour de la santé mentale et apporter un soutien concret à ceux qui en ressentent le besoin.
Le nouveau centre de santé s’est installé au 102 rue de Marseille à Lyon 7e. @Léa Duperrin
Stress, précarité et incertitude, la santé mentale des jeunes est mise à rude épreuve.
« Les 18-24 ans sont une population à risque et le fait d’être étudiant accentue encore ces difficultés », explique Marine Bourdry, chargée de communication et des relations presse au centre.
Faute de moyens ou d’informations, beaucoup trop d’étudiants renoncent à consulter. C’est pour répondre à ce problème que le 102 a vu le jour.
« On veut permettre aux étudiants d’accéder aux soins sans obstacles ».
Le temps d’attente, un autre défi majeur pour les services de santé. Au 102, tout est fait pour le limiter. Chaque semaine, de nouveaux créneaux sont ouverts pour les 15 jours suivants. Pour obtenir un rendez-vous, rien de compliqué. Le site internet masante.universite-lyon.fr permet d’accéder à la liste des médecins généralistes. Un simple appel au 04 82 91 02 20 suffit également à rencontrer un psychologue ou un psychiatre.
Une orientation vers des soins spécialisés
L’objectif du 102 est clair : proposer un premier accueil pour ensuite orienter les étudiants vers une prise en charge plus adaptée.
« On est là pour offrir une première écoute et aider les étudiants à trouver le bon professionnel, en fonction de leurs besoins », précise Marine Bourdry.
Géré par la ComUE de Lyon (Communauté d’universités et établissements), le centre collabore avec les universités ainsi que d’autres acteurs locaux pour assurer un suivi complet.
Composée de six professionnels spécialisés en santé mentale, la redirection se fait également vers des structures telles que les centres médicaux psychologiques et les hôpitaux lorsque le patient nécessite un suivi à long terme.
«Au-delà d’une dizaine de rendez-vous, on estime qu’un suivi à long terme est nécessaire, et on oriente alors les étudiants vers des structures plus adaptées», ajoute Marine Bourdry.
Depuis son ouverture, les retours sont encourageants. Les étudiants saluent surtout la rapidité et l’accessibilité des soins. Mais l’aventure ne s’arrête pas là : pour répondre davantage aux besoins des jeunes, des projets d’évolution sont déjà en réflexion, notamment l’extension des services proposés.